Le jeudi, c’est Léonie (31)

Rude période !

La fin de l’année est traditionnellement bien chargée, les projets se finalisent les uns après les autres. Que d’émotions ! Que de plaisirs partagés ! Bon, bien sûr, il y a toujours ces problèmes avec le public dissipé (téléphones, enfants en bas âge… voir une précédente chronique) mais je me couche tout de même chaque soir avec l’image bien présente dans mon esprit des visages radieux des choristes de tous âges qui se sont transfigurés sur scène. C’est le principal.

C’est aussi le temps des projets qui se construisent pour l’année prochaine. Nouveaux partenariats, belles rencontres ; on rêve ensemble, on prévoit, on cale des dates… Qu’il est bon d’idéaliser de temps en temps.

C’est aussi en ce moment que je dois boucler certaines partitions commencées il y a plusieurs mois. Il me faudrait mettre la double barre finale à des pièces qui sont en moi depuis ce qui me semble être parfois la nuit des temps tellement je me suis approprié le sujet – même si c’était une commande qui a priori se situait loin de mes préoccupations – et tellement les enchaînements harmoniques me restent en tête. Pas toujours facile de la mettre cette double barre. Elle est le signe qu’il va falloir partager cette partitions avec le commanditaire puis les futurs interprètes. La laisser en nourrice en quelque sorte pour la retrouver grandie, épanouie dans un an environ.
Mais nous n’en sommes pas là, pour l’instant, c’est encore “à moi”… uniquement à moi. Je peux en profiter encore quelques semaines.  J’ai d’ailleurs toujours le même rituel une fois une partition terminée : je me la joue 10, 12 fois de suite (ça prend une nuit) pour être sûr qu’il ne restera pas de moments que j’aimerai moins une fois éditée. Pour l’instant, je n’ai fait passer cette “épreuve” à aucune des nouvelles pièces. C’est le signe qu’elles sont encore à moi pour un bon moment…

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Et bien sûr, comme tous les jeudis, nous continuons notre cycle “Un an de chansons” autour des poèmes de Jean-Luc Moreau. Cette semaine, une leçon de mathématiques, évidemment dispensée par la plus matheuse d’entre-nous :

Le carré de l’hypoténuse

 

 

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