Le jeudi, c’est Léonie (11)

Objectif (c’est le mot) : organisons nos sorties ciné…

Gaël Lépingle est un type formidable.

C’est mon ami et mon complice depuis plus de trente ans. Nous avons écrit beaucoup de pièces ensemble. Au départ, des comédies musicales pour nos amis d’alors (dans la troupe, nous avions tous entre 17 et 20 ans) puis beaucoup d’œuvres en direction de la jeunesse (opéras pour enfants, comédies musicales pour collégiens & lycéens, etc.). Et puis j’ai eu le bonheur de voir ma musique se coller aux images d’un certain nombre de ses films.

Gaël et moi nous avons beaucoup de conversations en cours. Certaines datent de… 30 ans. Elles portent sur des sujets dont nous savons l’un et l’autre que nous n’en ferons jamais le tour. Au fil des années, nous avons souvent changé d’avis, au point de ne plus se rappeler du tout ce que l’on défendait (parfois avec vigueur) au tout départ.

Là où Gaël n’a jamais bougé, c’est sa foi en cet art étrange pour moi qu’est le cinéma. Il aime le cinéma au delà de ce qui me semble raisonnable (et pourtant, je peux vous assurer que le raisonnable et moi, ça fait deux).

À 17/18 ans, j’étais prêt à lui emboîter le pas, à le suivre dans les salles obscures pour voir tous les films qui sortaient, même ceux qui étaient réputés difficiles. Puis lorsque nous avons commencé à rêver à faire un film ensemble, (enfin, que Gaël fasse le film et que j’en compose la musique), j’ai réalisé que jamais je n’arriverai à aller au bout de l’aventure. Pour réussir à faire un film qui sorte en salle, il vous faut passer un nombre d’épreuves hallucinant. Sans aucune mesure avec tout ce que j’ai dû subir pour sortir mes enregistrements. J’ai très vite réalisé que je n’aurai jamais la patience, le talent, la ténacité, le courage, la diplomatie, etc. pour mener le projet à terme.

Mais Gaël, si. Avec obstination, mais tout en gardant une légèreté incroyable, Gaël a toujours su qu’il avait quelque chose à dire dans et par le cinéma. J’ai une telle admiration pour ce rêve tenu à bout de bras.

Aujourd’hui (enfin, hier, mercredi 1er février 2023), DES GARÇONS DE PROVINCE sort au MK2 Beaubourg et au Reflet Médicis (à Paris), ainsi qu’à Quimper, Marseille, Strasbourg, Saint Renan, Hérouville-Saint-Clair. À partir de la semaine prochaine, il y aura Orléans, La Roche sur Yon, Port de Bouc, Pantin, etc. mais beaucoup d’exploitants attendent, pour se décider, de voir les résultats parisiens.

(à noter que le distributeur La Traverse, en profite pour sortir également SEULS LES PIRATES (2018) au Reflet Médicis, avec séance rencontre le vendredi 3 février à 19h40).


Ces deux films ne sont pas les premiers films de Gaël dont le travail a déjà été primé de nombreuses fois, mais, malgré les excellentes critiques, ils pourraient passer inaperçus à côté des énormes productions qui sortent cette semaine. Comment lutter (commercialement, j’entends) contre ces films qui ont des stars à l’affiche, qui ont eu moultes émissions de télé en amont, qui ont pu bénéficier d’une campagne d’affichage énorme, etc. ?
Peut-être souhaitez-vous TOUS les voir, mais n’oubliez pas : il y a de fortes chances que les “gros” films soient encore à l’affiche dans 2 ou 3 semaines. Pour Les garçons de province, cela dépend de nous. Comme tout dépend des chiffres des premiers jours, organisons nos sorties ciné en privilégiant les films qui ont besoin de notre soutien.

 

Alors, amis parisiens, n’hésitez pas un instant. Ces jours-ci, foncez voir Les garçons de province. Amis Orléanais, réservez votre soirée du 8 février. À 19h30, au cinéma des Carmes, Gaël viendra en personne présenter son film.

Alors, on se fait un ciné ?

 

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Et puis bien sûr, comme tous les jeudis, continuons notre cycle “Un an de chansons” autour des poèmes de Jean-Luc Moreau. Cette semaine, ce jeudi ça tombe le jour des crêpes…

2 février – la Chandeleur

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